francés

I Nous avions traversé des champs, des prés en fleurs, des bois où les oiseaux s’égosillaient… Devant moi, marchait, à quelque distance, Jénovéfa Rozel, la plus jolie fille qui se puisse rencontrer en Bretagne… Et si bellement accoutrée ! A un ange elle était pareille. — Bonjour à vous, Jéno jolie !… Jésus, que vous voilà bien attifée ! Je vous retiens le premier pour danser la ronde. — Grand merci, Alanik. Si je suis bellement vêtue, ce n’est point pour aller à la danse. Et puis, vous êtes un moqueur ! — Je gagerais volontiers un cent d’amandes que l’on vous verra tantôt, ô fleurette d’amour, tourner autour de Jolory[2] en donnant la main à Gabik… Gabik est un joli garçon. Ne rougissez point, mon enfant… [2] Ménétrier renommé au pays de Plouaret. II … La procession s’avance. Les cloches sonnent à toute volée, si bien que le clocher tremble et que l’on entend craquer la charpente sous l’effort des sonneurs… Voici la grande bannière qui sort par le porche. Voyons qui la porte. C’est Robert le Manac’h ! Celui-là est le plus fort de tous les jeunes hommes du pays. Il fait avec la bannière trois saluts coup sur coup. C’est un fier gars ! Plus d’une fille tient les yeux fixés sur lui. La seconde bannière est aux mains de Gabik. Ses regards cherchent de tous côtés Jénovéfa, son petit cœur… Puis viennent en foule des filles vêtues de blanc, jolies, jolies à ravir, chacune portant un cierge… Et de part et d’autre du chemin on voit, sur les talus, jeunes garçons et filles jolies, parmi les fleurs de toute espèce, fleurs d’épine et fleurs de genêt. Jusque sur les branches des arbres il y a des enfants par grappes… … Dans la plaine, le recteur, de sa propre main, met le feu au bûcher de lande. — Le feu ! Le feu de joie ! Et tous de crier en chœur : — Iou ! Iou ! Et voici maintenant le tour du ménétrier. III … Jolory, monté sur sa barrique, appelle les jeunes gens à l’aubade[3]. Le cœur des jeunes filles tressaille à cet appel… [3] Nom d’une danse bretonne. Et maintenant, regardez ! Quelle allégresse ! En dépit de la chaleur, de la poussière, de la sueur, voyez comme on bondit, voyez comme on se donne de la peine !… Le sonneur n’en peut plus : il a beau boire, l’haleine lui manque. — Sonne, sonneur ! sonne donc !… Bois et sonne ! Sonne toujours ! IV Je ne vois pas Jénovéfa, et Gabik pas davantage ; cela m’inquiète, car je ne veux pas perdre mon cent d’amandes… Mais voici le chanteur aveugle !… Peut-être est-ce ici que je les trouverai, écoutant quelque chanson nouvelle faite sur deux jeunes cœurs malades d’amour… Non ! Le vieil aveugle chante une complainte affreusement triste. Il s’agit d’un navire perdu en mer, par un temps épouvantable… Voyons, voyons plus loin !… Voici Iouenn Gorvel étendu de son long dans la douve, ivre comme un pourceau… Voici Job Kerival… — Dis-moi, n’aurais-tu pas vu Jénovéfa Rozel ? — Si fait ! je l’ai rencontrée là-bas, descendant… Elle allait, j’imagine, à la chapelle, prendre congé du saint. — Était-elle seule ? — Nenni. Son doux Gabik l’accompagnait. Qu’il était content et qu’elle était jolie ! … Ils ne sont plus dans la chapelle… Ma belle Jénovéfa, je vous retrouverai, et avec vous votre Gabik… — Bonjour à vous, ma commère Marguerite… Combien vendez-vous le cent de noix ? — Mon bon monsieur, ce ne sera pour vous que trois réaux : sans mentir, je les vends dix-huit sous aux autres. Les noix sont renchéries… et l’on a bien du mal à vivre, car les temps sont durs… … Et, à présent, à la maison ! à la maison !… Le chemin est plein de monde revenant du pardon… Et des rires ! des chants ! — L’aumône au pauvre, au pauvre vieil aveugle, qui ne voit pas plus clair à midi qu’à minuit !… C’est le vieil aveugle Robert Kerbastiou, qui m’a si souvent chanté gwerzes et sônes. — Oui, voilà deux sous dans votre écuelle, pauvre vieux. — La bénédiction de Dieu soit sur vous, et puissiez-vous vivre longtemps !… V Le beau soir !… Le son aigu du biniou arrive jusqu’à moi, mêlé au parfum des fleurs… Le soleil s’abaisse derrière la colline. Là-bas, au loin, on chante le gwerz de Kloarek Laoudour. Qui donc est là, sous ce hêtre ? Jénovéfa, si je ne me trompe, et Gabik, tous les deux ! — Le vent est frais sur la hauteur… Et, quand on rentre tard, Jéno, la mère gronde !… Mais voici de quoi l’apaiser : voici des amandes pour distribuer à chaque enfant, au petit frère, à la petite sœur, et à la mère et au père. J’ai perdu, je paie de bon cœur… Puisse Dieu bénir jusqu’au bout vos amours !… Ne rougissez pas ainsi ! Avant trois mois, le recteur vous mariera dans son église ! -------------------------------------------------------------------------------- Voilà bien, dans ses traits essentiels, la physionomie d’un pardon. Qui en connaît un les connaît tous. Ils sont innombrables. Chaque oratoire champêtre a le sien, et je pourrais citer telle commune qui compte sur son territoire jusqu’à vingt-deux chapelles. Chapelles minuscules, il est vrai, et à demi souterraines, dont le toit est à peine visible au-dessus du sol. Il en est, comme celle de saint Gily, en Plouaret, qui disparaissent au milieu des épis, quand les blés sont hauts. Ce ne sont pas les moins fréquentées. Un proverbe breton dit qu’il ne faut pas juger de la puissance du saint d’après l’ampleur de son église. Beaucoup de ces sanctuaires tombent en ruines. Le clergé n’a pas toujours pour eux la sollicitude qu’il faudrait, si même il ne tient pas en suspicion la dévotion vaguement orthodoxe et toute pénétrée encore de paganisme dont ils sont l’objet. Mais, n’en restât-il debout qu’un pan de mur envahi par le lierre et les ronces, les gens d’alentour continuent de s’y rendre en procession, le jour de la fête votive. Le pardon survit à la démolition du sanctuaire. L’été dernier, comme j’allais de Spézet à Châteauneuf-du-Faou, je vis sur le bord du canal, à

húngaro

én Átkeltünk mezőkön, virágzó réteken, erdőkön, ahol madarak zúgtak... Előttem, egy kicsit távolabb sétált Jénovéfa Rozel, a legszebb lány, aki Bretagne-ban találkozhatott… És olyan szépen felöltözve! Egy angyalnak ő ugyanaz volt. - Üdv neked, Jéno jolie!… Jézusom, jól vagy öltözve! Táncollak először körbe. - Köszönöm szépen, Alanik. Ha szépen fel vagyok öltözve, akkor nem kell táncolni. És akkor gúnyolódsz! - Száz mandulára szívesen fogadnék, hogy nemsokára találkozunk, ó, szerelem virága, Jolory [2] körül kering, miközben Gabiknak nyújtja a kezét... Gabik csinos fiú. Ne pirulj, gyermekem... [2] Híres Ménétrier Plouaret földjén. II ... A menet előre halad. A harangok teljes hangerővel szólalnak meg, úgyhogy remeg a harangtorony, és hallható a keret reccsenése a harangozók feszültsége alatt... Itt jön ki a verandáról a nagy transzparens. Lássuk, ki hordja. Ő Robert, a Manac’h!Ez a legerősebb az ország összes fiatalja közül. Gyors egymásutánban háromszor tiszteleg a transzparenssel. Ő egy büszke srác! Egynél több lány bámul rá. A második transzparens Gabik kezében van. Tekintete körös-körül keresi Jénovéfát, kis szívét… Aztán jön egy-egy fehérbe öltözött, csinos, gyönyörködtető lányok tömege, mindegyik egy-egy gyertyával... És az ösvény két oldalán a töltéseken fiatal csinos fiúk és lányok láthatók, mindenféle virágok, tövisvirágok és seprűvirágok között. Még a fák ágain is vannak gyerekek csoportokban ... … A síkságon a rektor saját kezűleg felgyújtja a máglyát. - Tűz ! A máglya! És mindenki kórusban kiáltja: - Igen! ti! És most a hegedűsön a sor. III ... Jolory a hordójába ülve hívja a fiatalokat a hajnalba [3]. A fiatal lányok szíve megdobbant ettől a hívástól... [3] Egy breton tánc neve. És most figyelj! Micsoda öröm!Hiába a hőség, a por, az izzadság, nézd meg, hogyan ugrálunk, lásd, hogyan adjuk magunknak a bajt! A harangozó nem bírja tovább: bármennyire is lélegzik, iszik. - Csengess, harangozó! akkor csörög!… Igyál és csörögj! Mindig csenget! IV Nem látom Jénovéfát, és Gabikot sem; ez aggaszt, mert nem akarom elpazarolni a száz mandulámat... De itt van a vak énekes!... Talán itt találom meg őket, hallgatva valami új dalt, ami két fiatal, szerelemtől beteg szívről készült... Nem ! Az öreg vak szörnyen szomorú siránkozást énekel. Egy tengeren elveszett hajóról szól, szörnyű időben... Lássuk, nézzük tovább!... Íme, Youenn Gorvel hosszan elnyúlva a vizesárokban, részegen, mint egy disznó... Íme, Job Kerival. .. - Mondd, nem láttad Jénovéfa Rozelt? - Ha elkészül! Ott találkoztam vele, lementem... Gondolom, a kápolnába ment, hogy búcsút vegyen a szenttől. - Egyedül volt? - Nem.Szelíd Gabik kísérte. Milyen boldog volt, és milyen csinos volt! … Nincsenek már a kápolnában… Szép Jénovéfa, megkereslek, és veled a Gabik… - Üdvözöllek, pletyka Marguerite… Mennyiért adod el a száz diót? - Jóságos uram, csak három reál lesz önnek: hazugság nélkül, tizennyolc soust adom el másoknak. A dió drága... és nehezen élünk, mert nehéz idők... … És most haza! haza!… Az út tele van megbocsátásból visszatérő emberekkel… És nevetéssel! dalok ! - Alamizsnát a szegényeknek, a szegény öreg vaknak, aki délben nem lát tisztábban, mint éjfélkor! Az öreg vak Robert Kerbastiou volt az, aki oly gyakran énekelt nekem gwerzeket és sonest. - Igen, két sous van a táladban, szegény öreg.- Isten áldása legyen rajtad, és sokáig élj! V A szép este!... A biniou éles hangja ér el hozzám, vegyülve a virágok illatával... A nap lesüllyed a domb mögé. Odaát, a távolban Kloarek Laoudour gwerzjét énekeljük. Ki van e bükk alatt? Jénovéfa, ha nem tévedek, és Gabik, mindkettő! - Hűvös a szél a magasban... És ha későn érünk haza, Jénó, az anya morog!... De van valami, ami megnyugtatja: itt van a mandula, amit minden gyereknek, a kistestvérnek, a kistestvérnek osztogatni kell. , valamint anyának és apának. Vesztettem, jó szívvel fizetek... Isten éltesse szerelmeiteket mindvégig!... Ne piruljatok így! Három hónap elõtt a rektor feleségül veszi a templomában! -------------------------------------------------- ------------------------------ Ez lényegi vonásait tekintve a megbocsátás fiziognómiája. Aki ismer egyet, az mindet ismeri. Számtalan. Minden országnak megvan a maga oratóriuma, és tudnék nevezni egy olyan települést, amelynek területén legfeljebb huszonkét kápolna található.Apró kápolnák, igaz, félig a föld alatt, melyek teteje alig látszik a föld felett. Plouaretben vannak olyanok, mint például Saint Gilyé, amelyek eltűnnek a kalászok közepén, amikor magas a búza. Nem a legkevésbé frekventáltak. Egy breton közmondás azt mondja, hogy nem szabad a szent hatalmát a templom mérete alapján megítélni. Sok ilyen szentély szétesik. A papság nem mindig rendelkezik a szükséges gondossággal, még akkor sem, ha nem gyanakszik a homályosan ortodox odaadásra, amely még mindig pogányságban van átitatva, és amelynek tárgya. De ha a falnak csak egy része maradt fenn borostyánnal és borostyánnal benőtt, a környező emberek a fogadalmi fesztivál napján továbbra is körmenetben járnak oda. A megbocsátás túléli a szentély lerombolását. Tavaly nyáron, amikor Spézetből Châteauneuf-du-Faouba tartottam, a csatorna szélén laktam,

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